Le slip, un sous-vêtement oublié à tort
Il était une fois un noble sous-vêtement, aux qualités louées par bien des hommes.
Il était fiable, pratique, confortable, et le favori de nos aïeux.
Mais un jour la Mode, maîtresse inconstante et imprévisible, fit ce qu’elle fait de mieux : elle changea un beau matin, sans prévenir.
Et pour de longues années, le brave slip s’en trouva injustement délaissé.
Heureusement pour lui, les aléas de la Mode ne sont pas toujours définitifs.
Et s’il ne peut prétendre supplanter le boxer, devenu le favori des hommes sur les dernières décennies, le slip redore peu à peu son blason, grâce à quelques atouts qui lui permettent de boxer dans la même catégorie.
Trois bonnes raisons de se remettre au slip
1 - Un bon maintien
La question du maintien dans le sous-vêtement masculin est très polarisante.
Et selon vos préférences, deux cas de figure sont possibles :
- Soit vous faites partie de ceux qui aiment la “liberté maximale” : on lâche tout. Auquel cas, vous trouverez plutôt votre bonheur avec les caleçons, qui par définition n’ont pas de maintien.
- Soit vous préférez un sous-vêtement qui garde tout bien en place. Auquel cas, le boxer est une option mais… Le slip remplit encore mieux ce rôle !
Puisqu’il repose sur le haut de la cuisse, le slip crée un compartiment plus stable, moins prompt à bouger au fil de la journée.
2 - Du confort en toute circonstance : pas de frottement, liberté de mouvement
Pour certaines personnes, les frottements répétés des sous-vêtements sont désagréables, conduisent même parfois à des irritations
C’est pourquoi un autre avantage du maintien du slip est qu’il réduit grandement ce genre de soucis. Un sous-vêtement qui ne bouge pas, c’est un sous-vêtement qui ne frotte pas !
De même, le slip ne laisse jamais d’excès de tissu se coincer sur le haut de la jambe, du fait de sa forme.
C’est particulièrement fréquent chez ceux qui portent des caleçons ou des boxers un peu grands, mais surtout chez les hommes dotés de fortes cuisses, qui tendent à faire remonter le tissu dès qu’ils bougent.
3 - Discrétion (le slip est invisible à travers les vêtements)
Le slip est indétectable à travers vos vêtements, là où un boxer ou un caleçon peuvent laisser une “marque” en surépaisseur.
Ça peut faire la différence si vous appréciez les coupes très ajustées, ou au contraire sur des pantalons aux matières très fines ou fluides.
Mais c’est surtout lorsque vous portez des pantalons très clairs (blanc ou écru) que la question se pose.
Un pantalon blanc, même dans une matière assez épaisse, sera soumis quoiqu’il arrive à un certain degré de transparence.
Les fabricants y pallient parfois grâce à des doublures, et le tissu intérieur des poches participe à masquer un peu. Mais lorsque vous mettez un boxer ou un caleçon, le bas du sous-vêtement descend plus bas que les poches… Et se remarque en transparence !
Pas très classe, non ?
Cela oblige les amateurs de pantalons blancs à faire bien attention à la couleur du boxer qu’ils enfilent le matin, et à avoir un stock de sous-vêtements blancs exprès.
Le slip minimise le problème : le sous-vêtement ne dépasse pas de la partie doublée.
Nos conseils pour bien choisir votre slip
Maintenant que vous voyez l’intérêt de vous mettre au slip, encore faut-il que vous sachiez reconnaître le bon, ce qui passe avant tout par son choix de matière.
Des matières souples, douces et résistantes
Tout d’abord, assurez-vous que la matière présente ces quelques qualités essentielles : douceur, souplesse et robustesse.
Évitez à tout prix les mix coton-synthétiques, qu’on trouve souvent sur des modèles bon marché. Non seulement leur contact avec la peau est désagréable, mais en plus il y a fort à parier que ça empirera avec le temps. Pourquoi ?
Tout simplement parce que l’ajout de synthétique (désagréable, mais robuste), est souvent un moyen de compenser la fragilité des fibres de coton de mauvaise qualité. Elles vont donc continuer à se détériorer au fil des lavages, et même si le slip ne “lâchera” pas grâce au synthétique, le confort d’utilisation en pâtira.
Le seul synthétique qui soit de rigueur, c’est évidemment l'élasthanne : un petit pourcentage suffit pour que votre slip soit souple et confortable.
Une base à minimum 90% de coton est donc un bon départ.
Mais tous les cotons ne sont pas égaux : une provenance de grande qualité (comme les cotons Pima ou Supima) vous garantira un toucher agréable sur le long terme.
Chez TALC, nous employons déjà du coton Supima pour nombre de nos vêtements d’intérieur.
Mais pour notre slip, nous avons opté pour une solution encore plus adaptée : le Tencel Lyocell. Une matière dite “artificielle”, obtenue à partir de la transformation de matières végétales (ici le bambou) et non de dérivés de pétrole, comme c’est le cas pour les matières dites “synthétiques”.
Nous l’avons préféré au coton car il est non seulement plus souple, mais aussi plus doux.
Des matériaux sains qui empêchent les bactéries de s'installer.
La douceur et la souplesse ne sont pas les seuls avantages du Tencel Lyocell : comparativement au coton, c’est aussi un matériau plus “sain”.
C'est-à-dire que ses fibres ne sont pas un environnement propice au développement des bactéries, et donc des mauvaises odeurs.
Sur ce point, les matières artificielles comme le Tencel, (mais aussi le Modal ou Micromodal) sont supérieures au coton.
Coton qui est lui-même supérieur au synthétique, réputé pour être un nid à mauvaises odeurs qui ne partent jamais.
Cette propriété anti-bactérienne est d’ailleurs amplifiée par le séchage plus rapide du Tencel Lyocell.
Et puisqu’il évacue mieux l’humidité, cela vaut aussi pour la transpiration que vous accumulez le long de la journée.
Votre slip reste au frais et au sec, même lorsqu’il fait chaud !
Notre slip FOLLET, composé de 95% Tencel Lyocell / 5% élasthanne. Vous en voulez plusieurs ? Notre modèle existe aussi en pack.
Comment choisir la bonne taille ?
Si vous connaissez la taille qui vous va bien en boxer ou en caleçon, vous pouvez partir du principe que ce sera la même en slip.
Rien de plus simple !
Mais admettons que vous ayez un doute…
Commencer par n’en acheter qu’un
La première chose à retenir, c’est de n’acheter qu’un seul slip pour tester.
Beaucoup d’acheteurs l’ignorent, mais les sous-vêtements font partie des rares exceptions de produits qui ne peuvent pas être retournés une fois ouverts.
Le vendeur peut partir du principe qu’ils ont été essayés, et pour des raisons évidentes d’hygiène, qu’ils ne peuvent pas être remis en vente.
Cela vaut même comme une exception à la loi européenne sur le droit de rétractation, dès lors que la marque le mentionne quelque part dans ses conditions d’achat.
Reconnaître le bon fit
Une fois que vous essayez le slip, il y a quelques points à vérifier pour vous assurer qu’il vous aille.
- D’abord, le tour de taille. Comme pour tout sous-vêtement, l’élastique ne doit pas trop vous serrer, mais il doit rester en place lorsque vous bougez.
- Ensuite, la cuisse. Là, c’est le point particulier du slip : son bas va reposer quelque part entre l’aine et le haut des cuisses. En général, des bandes élastiquées vont assurer son maintien de chaque côté. Vérifiez que le slip se tienne correctement à vos cuisses, mais qu’il ne vous serre pas trop, au risque qu’il devienne désagréable après quelques heures de port.
- Et enfin : le maintien des parties. La question est totalement subjective, mais le confort d’un sous-vêtement dépend grandement de votre satisfaction sur ce point.
Cependant un slip est censé avoir un maintien plus ferme qu’un caleçon, et au moins comparable à celui d’un boxer. Donc si tout se balade librement : c’est trop grand.
Une dernière astuce pour la route !
Comparées à d’autres produits, les marques de sous-vêtements ont tendance à tailler plus petit. Par exemple, vous ferez souvent un “M”, là où vos pantalons vous auraient peut-être suggéré un “S”.
Mais pourquoi, au juste ?
La rumeur voudrait que, pour des raisons “d’estime de soi”, les hommes veuillent à tout prix éviter de prendre une petite taille de sous-vêtements… Même si celle-ci dépend bien plus du corps que du volume de leurs parties.
Les fabricants auraient donc, au fil des décennies, fait un peu de “vanity sizing”, à savoir qu’ils auraient modifié les tableaux de mesure pour la satisfaction des clients.
Et avec le temps, ce standard s’est maintenu, tout simplement.
Si bien qu’aujourd’hui, si vous testez une nouvelle marque à l’aveugle et que vous hésitez entre deux tailles, je vous conseillerais d’essayer d’abord la plus grande.
Rassurez-vous : chez TALC, nous ne faisons pas de vanity sizing. Vous pouvez réellement choisir votre taille habituelle.
Nicolo Minchillo, plume pour Talc.